Les gauchers et l’écriture

Prévalence et latéralisation

Environ 10 % de la population est gauchère.
Aujourd’hui, les gauchers « contrariés » (forcés à utiliser la main droite) sont rares, mais certains enfants ne se latéralisent que tardivement. Entre 5 et 7 ans, environ 20 % des enfants ne sont pas encore clairement latéralisés.

👉 Dans certains cas, on s’aperçoit après deux ou trois années de scolarité qu’un enfant a choisi la « mauvaise main ». Se pose alors la question d’un éventuel changement.

Une mauvaise latéralisation peut provoquer des désordres temporo‑spatiaux et avoir un impact sur l’écriture.


Particularités du geste graphique

Notre écriture cursive va de gauche à droite :

  • Pour un droitier, le mouvement se fait naturellement du corps vers l’extérieur, la main restant sous la ligne d’écriture.

  • Pour un gaucher, le mouvement initial est inversé, de l’extérieur vers lui. La main a tendance à se placer au‑dessus ou à côté de la ligne, ce qui peut :

    • gêner le mouvement du coude

    • masquer ce qui vient d’être écrit

    • tacher la feuille

👉 Au lieu de « tirer » le stylo, le gaucher doit souvent le pousser, ce qui entrave le geste cursif.


Difficultés fréquentes

  • Lettres arrondies inversées (comme les « o » ou « a »)

  • Chiffres commencés par le bas

  • Tendance à tordre le poignet

  • Position du bras bloqué contre le corps

  • Feuille placée de travers

L’apprentissage de l’écriture chez l’enfant gaucher est donc délicat et doit être surveillé de près.


Conseils pratiques

  • Tenue de crayon et position du corps : identiques à celles des droitiers

  • Position de la feuille : légèrement inclinée vers la droite pour libérer le mouvement

  • Encourager un geste fluide sans contrainte, éviter les positions « en crochet »

« On en parle », émission de la RSR La Première — À gauche toute, 13 août 2008

 

 

Il semble qu'il y ait  environ 10 % de gauchers dans la population générale. Les gauchers contrariés sont rares actuellement, l'enfant étant libre d'utiliser une main ou l'autre. Mais certains enfants sont latéralisés très tard : parfois on s'aperçoit au bout de deux ou trois ans de scolarité qu'ils ont choisi la mauvaise main (entre 5 et 7 ans, 20 % des enfants ne sont pas encore latéralisés). Le problème se pose alors de savoir s'il convient ou non de leur faire changer de main.

Un mauvaise latéralisation peut provoquer des désordres dans l'organisation temporo-spatiale et retentir sur l'écrit.

Le sens de notre écriture cursive est de gauche à droite. Le geste graphique se déplace du corps du scripteur vers l'extérieur, la position de la main étant naturellement en-dessous de l'écriture. Pour le gaucher, le mouvement initial est inversé de l'extérieur vers lui et la position de la main a tendance à bloquer son coude contre son corps. Il déplace mieux sa main par une tenue latérale, mais elle balaye ce qu'il vient d'écrire, le cachant et le tâchant. S'il adopte une position par en-dessus, il y a de fortes chances pour qu'elle soit réprouvée par l'entourage.

Au lieu de tirer l'enfant est obligé de pousser sur l'instrument scripteur ce qui entrave le déroulement cursif.

L'enfant gaucher fait souvent ses o et a, à l'envers et ses chiffres commencent par le bas.

L'apprentissage de l'enfant gaucher est délicat et demande à être surveillé.

Le gaucher pousse le stylo vers la droite et se gêne en passant devant lui, tandis que le droitier l'entraîne en dégageant son bras. Pour contourner la difficulté, il monte l'écriture par le bas, ou bien il tord son poignet et "descend" l'écriture par le haut. Il a souvent tendance à bloquer le bras contre son corps et à placer la feuille à côté. La tenue de crayon et la position du corps doivent être les mêmes que pour les droitiers.

Emission de la RSR 1ère "On en parle" A Gauche toute, le 13 Août 2008